Mon premier emploi chez Bombardier (à l’époque Canadair), en 1984, était dans le domaine des sciences aéronautiques. Essentiellement, les sciences aéronautiques impliquent d’avoir une connaissance très détaillée de la complexité de l’aérodynamique d’un avion et de la fa?on dont elle influence ses systèmes et sa conception structurale de manière à ce que l’appareil soit solide sur le plan technologique. Dès les tout débuts, j’ai été emballé et j’ai su que j’avais trouvé ce que je voulais faire !
Depuis lors, au fil des ans, j’ai occupé plusieurs postes au sein de la Société alors que nous avons con?u et développé de nouveaux avions de classe mondiale, de même qu’apporté des améliorations aux programmes existants qui répondent et même surpassent les besoins de nos clients. La diversité des projets et les possibilités que l’entreprise m’a offertes au cours des années sont des choses que j’aime vraiment. Mais, honnêtement, la part la plus satisfaisante de mon travail est le fait de collaborer avec certaines des personnes les plus brillantes et talentueuses de l’industrie. J’apprends d’elles à tous les jours. Je ne peux pas vous dire à quel point il est exaltant de travailler ensemble alors que nous repoussons les limites de ce qui est possible technologiquement et que nous cherchons des améliorations à apporter à la fonctionnalité et à la performance des avions.
Trois groupes distincts sont nécessaires pour développer un avion : technique (analyse, programmation, évaluation, simulation, etc.); systèmes (moteurs, électricité, hydraulique, etc.) et enfin, structure (fuselage, ailes, etc.). Chaque groupe doit travailler en synchronicité avec l’autre pour en arriver au produit final. Dans le groupe de la conception technique et avancée, nous sommes appelés à ? toucher ? à tout dès le début du processus. C’est important parce que les avions sont de grosses machines très complexes et très co?teuses. Avant de tailler la première pièce de métal, vous devez commencer par vous assurer que votre choix de technologies de système et de structure s’amalgameront bien, seront sécuritaires et répondront aux attentes des clients.
Il existe plusieurs raisons commerciales qui motivent le développement ou l’amélioration d’un avion, incluant la demande des clients. Dans le cas d’un avion de conception entièrement nouvelle, cela implique une période de cinq à 10 ans pour en arriver au produit final. Alors que la demande visant un nouvel avion ou un appareil modifié semble assez simple au début, il ne s’agit, en fait, que du commencement d’un très long et complexe processus. Très t?t dans la conception d’un avion, nous faisons face à une vaste multitude d’exigences et de contraintes qui comprennent des éléments tels que : homologation et règles de sécurité; développement, co?ts opérationnels et de production; période de commercialisation; règles de conception, etc. Le fait est qu’une exigence peut en influencer plusieurs autres et cette interrelation doit être définie et, ensuite, validée, dès le départ.
Nous validons nos conceptions en créant un modèle virtuel qui prédira le comportement de l’avion, la fa?on dont les systèmes interagiront ensemble et comment le projet respectera la performance et les co?ts auxquels on s’attend. Essentiellement, nous cherchons à reproduire la vie réelle. Pour ce faire, on doit analyser, évaluer et effectuer de nombreuses équations mathématiques. Ensuite, nous soumettons le modèle virtuel à toutes les conditions possibles auxquelles il pourrait faire face de manière réaliste. Pourquoi ? Parce qu’avant de passer à la prochaine étape critique de construction de l’avion, nous devons nous assurer que l’environnement complet de l’avion performe de manière prévisible et constante. De cette fa?on, nous assurons la sécurité et la performance du produit final. Vous ne pouvez trouver meilleur emploi que cela !